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  • Pourquoi la préparation de surface est cruciale en soudage robotisé et ce que vous perdez à l’ignorer.

Une belle soudure… sur une surface sale ?

La robotisation du soudage promet précision, efficacité et qualité constante. Mais une variable critique est trop souvent négligée : la condition de la surface à souder. Calamine, rouille, humidité, écailles… de nombreux fabricants espèrent obtenir des soudures parfaites sans préparer adéquatement leurs pièces. Résultat? Des défauts visibles à l’œil nu, du gaspillage de matériau, une baisse de productivité et une fausse impression que le robot « soude mal ».

AGT Robotics structural steel beam components ready for robotic welding
robotic welding process at AGT Robotics BeamMaster for structural steel

L’envers du décor, ce que la calamine vous coûte vraiment.

La majorité des fabricants, notamment en Amérique du Nord, évitent l’étape du nettoyage parce qu’elle est perçue comme non essentielle ou trop coûteuse.

Pourtant, cette négligence entraîne une série de conséquences souvent sous-estimées :

  • Une instabilité dans l’arc causée par de la calamine non adhérente;
  • Des résultats visuels irréguliers, soudure convexes, présence accrue d’ilot de silice, soudure sous-dimensionnées;
  • Des surépaisseurs systématiques (jusqu’à ±25% plus de métal d’apport), simplement pour compenser la mauvaise préparation;
  • Des déformations accrues dues à une chaleur excessive injectée dans les pièces;
  • Une vitesse de soudage ralentie, les recettes devant être plus permissives pour rester stables;
  • Une perte de productivité globale, une augmentation des coûts et une qualité qui échappe aux normes techniques (CSA, AWS).

Même avec un robot de soudage aussi performant que le BeamMaster, il est illusoire d’espérer des résultats optimaux sans une préparation minimale des surfaces. L’automatisation ne peut pas pallier une entrée non conforme.

AGT Robotics BeamMaster robotic welding of structural steel beam installation

Préparer vos surfaces, c’est investir dans la qualité… et la rentabilité.

Heureusement, il n’est pas nécessaire d’atteindre une perfection absolue. Il existe un équilibre entre l’utopie du sablage systématique et le chaos du tout-venant.

Voici les principales recommandations issues de l’expérience terrain d’AGT Robotique :

Comprendre les normes et s’en inspirer

Les normes canadiennes (CSA W59), américaines (AWS D1.1) et européennes (EN 1090) autorisent le soudage sur de la calamine légère et adhérente à condition qu’elle résiste à un brossage vigoureux à la main. Dès que l’oxyde s’écaille, il devient interdit de souder. Ces normes imposent également un nettoyage sur deux pouces de chaque côté du joint soudé.

Robotic welding torch applying weld to steel component

Cibler les zones critiques à nettoyer

Il n’est pas nécessaire de sabler toute la pièce. Un meulage local de la zone du joint (environ 1 po de chaque côté) permet déjà d’obtenir un mouillage plus uniforme, une soudure plus propre, moins de métal d’apport et une géométrie plus conforme. C’est une action à faible coût pour un gain élevé.

Adapter ses recettes aux réalités du terrain

Chez AGT, les programmes du BeamMaster sont conçus pour compenser légèrement les pièces mal assemblées, légèrement rouillées ou recouvertes de calamine. Mais cela impose des recettes plus lentes et plus généreuses. Avec une meilleure préparation, on pourrait augmenter la vitesse de soudage de 15 à 20 % tout en réduisant la surconsommation de fil et les déformations.

AGT Robotics robot‑welding system grinding preparation on structural steel beam

Envisager des solutions de compromis

Quand le sablage n’est pas réaliste (temps d’entreposage, exposition à l’humidité, file d’attente avant peinture), il est possible de :

  • Brosser ou meuler localement autour du joint;
  • Adapter les paramètres pour tenir compte des défauts, tout en restant dans les limites acceptables.

Revoir ses attentes face à la robotisation

Un soudeur humain peut ajuster son angle ou sa vitesse en temps réel. Un robot, non. Il exécute ce qu’on lui programme. Il faut donc lui fournir des conditions cohérentes, sinon il faudra compenser, ce qui coûte cher. Automatiser, ce n’est pas simplement « installer un robot », c’est créer un environnement robotisable.

AGT Robotics BeamMaster robotic welding of structural steel beam

Moins de calamine, plus de performance

Les robots de soudage comme le BeamMaster sont des outils puissants. Mais leur efficacité dépend directement de la qualité des intrants. Une surface mal préparée entraîne inévitablement :

  • Plus de surépaisseur;
  • Moins de constance;
  • Davantage de défauts;
  • Une perte de vitesse et de productivité.

La préparation de surface n’est pas une perte de temps, c’est une assurance qualité.

AGT Robotics BeamMaster robotic welding sequence for structural steel beams

En résumé

  • Une soudure régulière diminue les défauts et les reprises
  • Une approche rigoureuse permet de tirer le plein potentiel de votre cellule robotisée
  • Une surface propre permet de réduire les volumes de métal d’apport;

Préparer adéquatement les surfaces, c’est poser les bases d’un soudage robotisé performant.

Ce n’est pas un luxe, mais une condition de succès. Une automatisation bien pensée commence toujours par une constance en entrée. Et cette constance passe inévitablement par une surface propre, stable et conforme.

Alors, êtes-vous prêts à donner à vos robots les conditions qu’ils méritent?